Des vaches dans un pré

Tout savoir sur la maladie hémorragique épizootique (MHE)

La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale qui a été détectée pour la première fois en France en 2023. Sa propagation est une conséquence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de la maladie de survivre dans nos régions. Quels sont les animaux touchés ? Quels sont les symptômes ? Existe-il un traitement ? Cette maladie est-elle transmissible à l’être humain ?  Réponses dans notre article.

Qu’est-ce que la maladie hémorragique épizootique ? 

La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale non contagieuse qui affecte uniquement certains animaux. Elle ne se transmet pas aux humains.  

Comment se transmet la maladie hémorragique épizootique ?

Seuls les moucherons Culicoïdes peuvent transmettre la maladie, en piquant un animal sain après avoir piqué auparavant un animal malade. La maladie n’est pas contagieuse : un animal malade ne peut pas en infecter un autre directement.

Quels animaux sont touchés par la maladie hémorragique épizootique ?

La MHE infecte :

  • les bovins et les cervidés principalement,
  • plus rarement les ovins.

Quels sont les symptômes de la maladie hémorragique épizootique ?

Chez les bovins, cette maladie se traduit par de la fièvre, de l’anorexie, des boiteries et une détresse respiratoire. Elle est mortelle dans moins de 1 % des cas. Les petits ruminants - ovins et caprins - peuvent aussi être porteurs du virus mais des cas symptomatiques n’ont encore été détectés que chez les ovins.

La grande majorité des animaux se rétablissent et retrouvent un état normal au bout de quelques jours ou quelques semaines de repos et de soins.

En revanche, la mortalité des cervidés peut dépasser les 90 %.

La maladie hémorragique épizootique se transmet-elle à l’être humain ?

Le virus ne se transmet pas à l’être humain.

Quelle est l’origine de la MHE ?

Découvert pour la première fois aux États-Unis en 1955, le virus s’est depuis répandu en Asie, en Australie et en Afrique. Il a été détecté pour la première fois en Europe en 2022 (en Italie puis en Espagne). Il a atteint la France en 2023.

Son extension est une conséquence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de la maladie de survivre dans nos régions.

Quelle est la situation épidémiologique en France ?

Pour suivre la situation épidémiologique, consulter le site du ministère de l’Agriculture.

Existe-il un traitement contre la maladie hémorragique épizootique ?

Il existe 7 sérotypes différents du virus, sachant que les sérotypes 1 et 3 sont identiques. Celui qui est arrivé en Europe appartient au sérotype 8. Aucun vaccin contre ce sérotype n’est disponible à ce jour. Les vaccins utilisés au Japon ou aux États-Unis ont été développés contre d’autres sérotypes et ne seront pas efficaces contre celui-ci. Les industriels réfléchissent au développement d’un vaccin adapté à ce sérotype.

En attendant, pour freiner la propagation du virus, d’autres mesures à l’efficacité néanmoins limitée existent :

  • tester les animaux et interdire le transport de ruminants depuis les zones infectées,
  • traiter les animaux avec des insecticides.

Qu’est-ce qui est mis en place par les autorités pour prévenir la maladie hémorragique épizootique ?

Des mesures de zonage ont été mises en place : les animaux ne peuvent sortir de cette zone infectée qu’après avoir été testés par PCR.

Que fait l’Anses sur la maladie hémorragique épizootique ?

Le laboratoire de santé animale de l’Anses est laboratoire de référence sur cette maladie pour la France et pour l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). À ce titre, il a identifié le virus, séquencé le génome viral, validé des tests PCR et mis en place un réseau de laboratoires agréés capables d’identifier les cas.