Surveiller
23/02/2022

Surveiller et alerter

L’Anses prend part à plusieurs dispositifs nationaux qui permettent de détecter des signaux d’alerte et d’agir efficacement contre des maladies et expositions néfastes. 

Veille, surveillance, vigilance, alerte : quelle différence ?

  • La veille sanitaire vise à déceler la survenue d’un événement inhabituel ou anormal pouvant présenter un risque pour la santé humaine, animale ou végétale dans une perspective d’anticipation, d’alerte et d’action précoce.
  • La surveillance consiste dans la collecte systématique et continue de données sur un périmètre précis et leur analyse, leur interprétation et leur diffusion dans la perspective d’aide à la décision.
  • Un dispositif de vigilance désigne un système de recueil d’informations permettant la détection d’effets indésirables liés à l’utilisation de produits ou matériels spécifiques.
  • Une alerte sanitaire est un signal suffisamment validé pour lequel, après une première évaluation du risque, il a été considéré qu’il représente avec une probabilité significative une menace pour la santé des populations et nécessite une réponse adaptée.

Nos dispositifs de vigilance

L’Anses coordonne sept dispositifs de vigilance mis en place pour détecter des effets indésirables pour la santé ou l’environnement qui surviendraient suite à une exposition à un produit ou un aliment.

Ces dispositifs s’appuient sur des signalements volontaires des consommateurs, professionnels de santé ou industriels.

L’évaluation des signalements peut conduire à déclencher une alerte et à prendre des mesures de prévention afin de mieux protéger les travailleurs et les consommateurs.

  • La nutrivigilance vise à identifier rapidement d'éventuels effets indésirables liés à la consommation des compléments alimentaires, aliments enrichis ou nouveaux aliments.
  • La toxicovigilance surveille les effets toxiques pour l’Homme, qu’ils soient aigus ou chroniques, faisant suite à l’exposition à des substances ou mélanges de substances, naturelles ou de synthèse, disponibles sur le marché ou présents dans l’environnement. Elle s’appuie sur le réseau des Centres antipoisons. 
  • La phytopharmacovigilance a pour objectif de documenter la présence de résidus de produits phytopharmaceutiques dans les milieux (y compris les aliments) et d’identifier les effets indésirables sur la santé humaine, animale ou environnementale associés à leur usage.
  • La pharmacovigilance vétérinaire permet de surveiller les effets  secondaires des médicaments vétérinaires sur la santé des animaux  traités, des vétérinaires et des particuliers ainsi que sur  l'environnement et l'alimentation après leur mise sur le marché.  
  • Le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles et environnementales (RNV3PE) a pour objectif de repérer des situations professionnelles à risque sur la base des données des consultations réalisées au sein des 28 centres de consultation de pathologie professionnelle (PDF) et environnementale.
  • La cosmétovigilance a pour objectif d’identifier les effets indésirables chez l’humain liés à l’usage des cosmétiques.
  • La tatouvigilance a pour but de surveiller les effets indésirables provoqués par l’utilisation des produits de tatouage.

L’ensemble des données recueillies par ces dispositifs sont précieuses pour les évaluations de risques menées par l’Agence.

La nutrivigilance
Compléments Alimentaires Nutrivigilance

La nutrivigilance

Le dispositif national de toxicovigilance
champignons intoxications

Le dispositif national de toxicovigilance

La phytopharmacovigilance
Champs

La phytopharmacovigilance

La pharmacovigilance vétérinaire
pharmacovigilance

La pharmacovigilance vétérinaire

Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P)
RNV3P

Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P)

Cosmétovigilance et tatouvigilance
Cosmétovigilance et tatouvigilance

Cosmétovigilance et tatouvigilance

Les dispositifs de vigilance que nous pilotons sont très différents quant à leurs objets et aux réseaux d’experts qu’ils mobilisent. Ils ne peuvent exister sans les professionnels qui enregistrent les données : les médecins, vétérinaires, chercheurs etc. Tous complémentaires, ces dispositifs nous permettent de rester alerte pour ne rien laisser de côté et réagir lorsque cela est nécessaire.

Juliette Bloch
Directrice des alertes et des vigilances sanitaires.
Surveillance

Les activités de surveillance

L’Anses assure plusieurs activités de surveillance pour suivre l’évolution des maladies et des agents pathogènes et détecter l’émergence de nouveaux risques, chez les animaux, les végétaux et dans l’alimentation.

Les plateformes nationales d’épidémiosurveillance

L’Anses est impliquée dans les trois plateformes d’épidémiosurveillance dédiées respectivement à la santé animale, la santé des végétaux et la surveillance de la chaîne alimentaire. Celles-ci réunissent des partenaires publics et privés. Les laboratoires de l’Anses sont représentés à la fois au niveau des équipes de coordination, des équipes opérationnelles transversales et des nombreux groupes de travail.

En savoir plus sur la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale

En savoir plus sur la plateforme d’épidémiosurveillance en santé végétale

En savoir plus sur la surveillance de la chaîne alimentaire

Pilote de réseaux de surveillance

L’Anses anime plusieurs réseaux d’épidémiosurveillance qui s’appuient sur des spécialistes de terrain : laboratoires, vétérinaires, médecins, organismes à vocation sanitaire ou technique, éleveurs, spécialistes de certaines espèces animales, etc. 

  • RÉSAPATH : créé en 1982, ce réseau surveille l’évolution de la résistance aux antibiotiques chez  des bactéries pathogènes responsables d’infections chez l’animal. Il est animé par les laboratoires de l’Anses de Lyon et de Ploufragan-Plouzané-Niort. Le Résapath fédère 74 laboratoires couvrant 99 départements et collecte les données de résistance pour plus de 50 000 souches bactériennes chaque année ;
  • SALMONELLA : créé en 1997, ce réseau se consacre aux salmonelles d’origine non humaine dans l'ensemble de la chaîne alimentaire. Il est animé par le laboratoire de sécurité des aliments de l'Anses. Il regroupe près de 150 laboratoires vétérinaires, privés et publics, couvrant 94 départements français ;
  • VIGIMYC : créé en 2003, ce réseau surveille la circulation des espèces de mycoplasmes, des bactéries responsables de pathologies. Il comprend 35 laboratoires partenaires et est animé par le laboratoire de l’Anses de Lyon. Les souches isolées sont conservées en collection et utilisées à des fins de recherche et développement et, depuis plus récemment, à l’évaluation de leur sensibilité aux antibiotiques ;
  • RNOEA : créé en 1987, le réseau national d’observations épidémiologiques en aviculture est animé par le laboratoire Anses de Ploufragan-Plouzané-Niort. Ses 55 participants (vétérinaires en laboratoire, en cabinet libéral ou salariés d’entreprise) transmettent les observations faites dans le cadre de leur activité professionnelle. Ces données sont les seules informations épidémiologiques disponibles sur les maladies rencontrées dans les élevages de volailles français.

Appuyer les plans de surveillance

L’Anses fournit un appui scientifique et technique dans l’élaboration des plans de surveillance et contribue ainsi à la qualité des contrôles réalisés par l’État chaque année. Elle propose notamment des priorités de contrôle et de surveillance permettant de générer les données nécessaires à la bonne évaluation des risques. Elle oriente aussi les modalités de surveillance pour assurer la pertinence et la fiabilité des données collectées. 

Focus sur le suivi de la qualité nutritionnelle de l’alimentation

  • L’Observatoire de l’Alimentation (Oqali) : créé en 2008, il est piloté conjointement avec l’INRAE. Sa mission est de suivre l’offre alimentaire des produits transformés présents sur le marché français en mesurant l’évolution de la composition nutritionnelle et les informations disponibles sur les étiquetages. Avec plus de 48 000 produits référencés - biscuits, céréales, compotes, plats cuisinés, produits laitiers, il publie chaque année des rapports par secteur alimentaire et des études spécifiques sur les relations qualité-prix-consommation ou l’impact des politiques nutritionnelles. 
  • Ciqual : créé en 1985, la base de données sur la composition nutritionnelle des aliments en France est gérée par l’Anses. Accessible gratuitement en ligne, c’est une source d’information de référence pour les professionnels de santé. En fournissant les teneurs en lipides, acides gras, glucides, sucres, protéines, sel, vitamines et minéraux de plus de 3 000 aliments, elle est l’une des tables les plus complètes en Europe.