chenilles
01/12/2022
Expertise
2 min

CheniPRO: une étude pour évaluer l’exposition des professionnels aux chenilles à poils urticants

Quelles sont les conséquences des chenilles à poils urticants pour la santé des professionnels des espaces verts et des bois et forêts ? Quelles sont les professions et les régions les plus exposées ? Pour répondre à ces questions, l'Anses lance en partenariat avec la Mutualité sociale agricole (MSA), une étude nationale intitulée CheniPRO. 

Qu’est-ce que l’enquête CheniPRO ?

L’étude CheniPRO s’adresse aux salariés et exploitants exerçant leur activité principale dans les secteurs forêt-bois ou de l'entretien et de l'aménagement des espaces verts. Elle vise à :

  • Caractériser l’exposition de ces professionnels aux chenilles à poils urticants,
  • Connaître l’accès de ces professionnels aux équipements de protection individuelle,
  • Documenter les effets de l’exposition à ces insectes sur la santé des professionnels.

Les résultats permettront d’identifier les catégories professionnelles les plus à risque et de proposer des recommandations pour réduire leur exposition.

Qui peut participer ?

En décembre 2022, l’Anses transmettra aux 50 000 professionnels tirés au sort un email les invitant à compléter un questionnaire en ligne sur leurs activités professionnelles, leur exposition aux chenilles à poils urticants et leur état de santé. Le tirage au sort permettra de s’assurer de la bonne représentativité de l’enquête pour l’ensemble des professionnels, sans les interroger tous.

Confidentiel et anonyme, ce questionnaire sera accessible pendant 1 mois après la réception de l’email. Les données collectées seront analysées exclusivement dans le cadre de cette enquête, en conformité avec le Règlement général sur la protection des données.

Les conclusions de ces travaux seront rendues fin 2023 et permettront d’alimenter l’expertise de l’Anses en cours sur les impacts sanitaires des chenilles à poils urticants.

Chenilles à poils urticants : qu’est-ce que c’est ?

Certaines espèces de chenilles présentes en France métropolitaine produisent des poils urticants. C’est le cas des chenilles processionnaires du pin et du chêne, de la chenille bombyx cul-brun et de la chenille de la Lithosie quadrille notamment.

En situation de stress, les chenilles libèrent des poils microscopiques qui se retrouvent en suspension dans l’air ambiant. Les humains peuvent ainsi se retrouver en contact direct avec la chenille ou le nid, ou en contact indirect avec les poils portés par le vent ou déposés sur des vêtements, le pelage d’animaux, des outils, des végétaux, du bois infesté, etc. Ces poils s’accrochent facilement sur la peau ou les muqueuses et provoquent des réactions irritatives et inflammatoires accompagnées ou non de réactions allergiques.

Par ailleurs, ces espèces de chenilles peuvent également avoir des effets sur certains végétaux comme le chêne ou le pin, ainsi que sur des animaux : le chien, le chat, les animaux d’élevage, etc.